Même les mouettes survolant le fleuve peuvent parfois atterrir parmi les pigeons qui sautillent le long des rues de la ville. Prenez une vue au niveau de la rue d’une des 505 divisions de recensement de Montréal, dont chacune couvrait entre 50 et 300 ménages en 1901. Faites-en votre quartier et explorez-le pâté de maisons par pâté de maisons, rue après rue, ou même famille par famille.
La diversité culturelle est l’une des caractéristiques clés qui font de Montréal une ville si intéressante et en constante évolution. En raison des nombreux conflits et controverses suscités par des différences de langue et de religion, nous avons défini les communautés culturelles en croisant la religion et la langue. Dans le Montréal du XIXe siècle, ces communautés étaient souvent séparées, mais le degré de ségrégation pouvait varier d’un pâté de maisons à l’autre. Quelles étaient les conséquences de la ségrégation? Les données sur l’appartenance ouvrent une perspective sur la façon dont le statut social interagit avec la langue et la religion.
En moyenne, les ménages montréalais comptaient cinq membres. Toutefois, dans certains cas, jusqu’à douze personnes pouvaient vivre dans le même ménage et on pouvait compter pas moins de mille personnes vivant dans la même institution!
Le report sur une carte du nombre de domestiques par ménage révèle un degré élevé de ségrégation entre les quartiers: en effet, la plupart des ménages dépendaient du travail domestique, tandis que dans d’autres quartiers, pratiquement aucun domestique n’était employé. Les recenseurs se sont limités à enregistrer comme domestiques les personnes qui dormaient sur place, mais de nombreuses femmes déclaraient travailler le jour. Une famille pouvait embaucher une femme de ménage durant le jour ou encore une blanchisseuse pour faire les lavages sur place une fois par semaine.
La taille de ménage moyenne de cinq membres correspondait à une famille vivant dans un appartement urbain type de trois ou quatre pièces. Les très grands ménages de 24 membres ou plus étaient vraisemblablement des institutions telles que des hôpitaux, des orphelinats, des couvents ou des prisons.
Seules les familles extrêmement riches pouvaient s’offrir deux à trois domestiques, mais les institutions engageaient du personnel pour leurs cuisines, leurs buanderies et leurs écuries. Qui pelletait la neige et qui fendait du bois de chauffage? chauffage?
Seules les familles extrêmement riches pouvaient s’offrir deux à trois domestiques, mais les institutions engageaient du personnel pour leurs cuisines, leurs buanderies et leurs écuries. Qui pelletait la neige et qui fendait du bois de chauffage? chauffage?
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Sherry Olson sherry.olson@mcgill.ca Département de géographie Université McGill 805, rue Sherbrooke Ouest Montréal (Québec) H3A 0B9 |
Robert C.H. Sweeny rsweeny@mun.ca Département d’histoire Université Memorial de Terre-Neuve St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador) A1C 5S7 |
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